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Equilibre sur un fil. Bien trop fragile.
Tout était très joli. Un quotidien tout sourire, une nouvelle coloc' formidable, des gens qui te donnent envie d’y croire, envie de donner un grand coup de pied au monde et de tout replacer à sa juste valeur, envie de croire qu’un autre futur est possible, et que si si on y peut quelque chose.
Et moi je crève l’écran. Au boulot. A l’école. Je reçois des compliments qui ne peuvent m’être adressés. Je comprends pas trop et je rougis. J’avais pas forcément réalisé ce que je représentais aux yeux de certains. Et décalage certain. Ils savent rien.
D’un coup j’étouffe. Le fil est rompu je me casse le gueule. Ca faisait un moment tiens. Arrêt sur image. J’entends plus les gens. Je suis loin si loin. Putain m’laissez pas partir. Je me fais mal. Et je tourne en rond sans issue de secours. Elle est où ma place ?
Je suis pas stable. Je souris et arrive même à rayonner. Je m’invente des histoires. Au lieu de les vivre. J’y crois même pas et ça me serre le bide. Il suffit de deux-trois mots mal alignés. Pour déglinguer toute la machine. J’ai tourné la tête très très vite en sentant les larmes débouler. Inspirer un grand coup. Faire le vide. Ne pas penser. C’est ça, faire le vide. Disparaître les souvenirs couleur sombre. Qui s’invitent quand on ne leur a rien demandé.
C’est peut-être le fait de me heurter à eux. Ils doivent correspondre à une sorte d’idéal. Et me renvoient surtout à moi-même. Et à ce que je n'ai pas réussi.
Commentaires :
Re:
La machine ne pète pas. Mais elle se barricade encore plus qu'elle ne l'était déjà, comprimant l'essentiel. Et c'est pas ce qu'il faudrait, je le sais.
Oh merci ! Très très peu accès à Internet. Mais je suis là.
Bises à toi.
Jolis jolis mots, toujours.
Bises